Oh le beau gras !

Longtemps décrié, mis sur le banc de tous les procès, accusé de nombreux maux, le gras revient ces derniers temps sur le devant de la scène.
Mais quelle matière grasse utiliser ? Comment s’y retrouver dans la jungle des rayons du supermarché ? Margarines, beurres, huiles, substance inconnue à tartiner… ?

Voilà, quelques pistes concrètes pour se faire du bien (ou à minima du mieux ?) !

Un (tout) petit peu d’explications avant de démarrer dans le vif du sujet… A partir des années 1950, les lobbys du sucre, très présents, ont mis un point d’honneur à conquérir les assiettes et ce au dépend du risque sanitaire déjà alors connu (surpoids, obésité, diabète, maladies métaboliques, …). L’industrie sucrière mondiale a alors investi de plus en plus dans la recherche et la « santé », et c’est comme ça, de fil en aiguille que des recherches (financées par « les vendeurs de sucres ») ont prouvé que ce dernier (le sucre) n’était responsable éventuellement que de quelques caries dentaires !

Revenons-en aux matières grasses ! A l’époque, il faut bien trouver une cause à toutes ces nouvelles maladies, le gras devient alors le coupable idéal ! Mais pas n’importe quel gras. De nouveau, les lobbys entrent en jeu, rappelons que l’industrie agroalimentaire est (très… très…) bien organisée et (très… très…) bien financée. Ça se comprends en même temps ! Les Hommes pourront toujours arrêter de fumer, d’acheter des armes (svp essayons de garder espoir en la paix), arrêter d’acheter des médicaments (grâce à la santé retrouvée), arrêter l’agro chimie (grâce à des cultures plus raisonnées) … par contre les Hommes ne pourront jamais se passer de manger (enfin j’espère) !

Le gras donc… pour faire simple (un peu réducteur, mais plus facile à lire et à comprendre) :

• Les matières grasses sont accusées dans l’ensemble de tous les maux en particulier les matières grasses animales (y compris les œufs) qui sont chères à produire
• Éclair de génie de l’industrie : proposons à nos con-sommateurs de nouvelles matières grasses moins chères (à produire), avec un bon marketing et une bonne communication on peut même leur faire croire qu’elles sont bonnes pour la santé !
• Arrivent dans les rayons moult références de margarines, beurres allégés, et mélanges d’huiles nouvelle génération…
• Le discours est rodé, les stands « bon gras révolutionnaire » s’installent dans les congrès de médecine et de nutrition.
• ? je vous laisse poursuivre seul votre analyse critique je ne souhaite pas influencer votre jugement

Et pour ne pas juger tenons-nous en aux faits. Ces produits sont aujourd’hui composés de :

• Matières grasses végétales souvent hydrogénées, qui n’ont plus leur qualité nutritionnelle de départ
• Eau : qui devient chère car vendue au prix de la matière grasse
• Additifs en tous genres :
  • Mono et diglycérides d’acides gras E471, amidon modifié, lécithines diverses, colorants, … et arôme artificiel (donc chimique) goût beurre ! Oui oui ça existe ! C’est du diacétyle créé chimiquement qui participe activement (entre autres) à nourrir les maladies neurologiques comme Alzheimer par exemple)

⚛ Voilà de quoi mettre un peu de chimie dans son assiette ! ⚛

Pour en revenir à l’essentiel, et si comme moi, vous n’avez pas ou plus envie de jouer aux apprentis chimistes avec votre corps : Voilà une petite liste de (bonnes) matières grasses, qui sera je l’espère simple et surtout suffisante pour votre vie quotidienne !
Parce que la simplicité tout comme le gras, oui, oui, c’est délicieux* !      *et ça ne fait pas grossir !

Si nous ne devions en choisir qu’une : l’huile de colza fera merveilleusement bien le job !

Ne vous lancez pas dans n’importe quel achat, et (essayer) de ne pas vous laissez berner par les jolies étiquettes ou les bouteilles dont la couleur est assortie à votre torchon de cuisine. Même si comme vous j’adore lorsque c’est bien assorti, mauvaise nouvelle… on va stocker nos bouteilles dans le noir, bien au fond du placard et dans un endroit où il y a le moins de changement de température possible.

On choisira les huiles : première pression à froid et si possible BIO.

^1. Pour ce qui est des huiles de lin, de noix, ou de cameline, on va même pousser un peu le bouchon ! On ne se lance pas dans l’achat de gros conditionnements pour démarrer. Ces petites sont sensibles (comme vous), et elles ont besoin de beaucoup de bienveillance (comme vous) donc on les respecte ! Le stockage se fera (idéalement) dans une pièce fraîche à l’abri de la lumière, si on n’a pas de cave comme chez mémère, où qu’il y a plus de 100m entre la cuisine et cette dernière (bien que l’activité physique soit bonne pour la santé) : on stocke au réfrigérateur.

Enfin ces petites fragiles ont une durée de vie très limitée ! Elles s’oxydent très vite. On les garde maximum 3 à 6 mois après ouverture.

Astuce anti-gaspi ? : passé ce délai, on peut encore utiliser (certainement pas pour les puristes mais dans la vraie vie et parce qu’on a le droit de tâtonner avant de trouver une organisation idéale) ces huiles pour se faire un bon massage du corps ! Associées à une huile essentielle (géranium, lavande, …), l’odeur « champêtre » de ces dernières (jugement personnel) se fera vite oublier !

Hélène ? ? – HOLIAME®
Diététicienne nutritionniste, con-sommatrice, à la recherche de simplicité, et aspirant au bien-être et à la santé.